Je vous ai abandonné, j'avais besoin d'une pause. J'ai passé quelques nuits sur ma tablette à dégommer des cochons verts dans l'espoir d'évacuer la lecture soutenue des 5 romans de la rentrée littéraire que je devais noter pour le prix du jury Fnac. Après cette légère indigestion, tout n'était pas bon, les quelques livres que j'ai voulu entamer me sont tombés des mains ou n'ont déclenché chez moi, aucune émotion.
Dès qu'il sera sorti en librairie, je vous présenterai le roman a qui j'ai donné mon coup de coeur parmi les livres que j'ai eu la chance de lire en avant première.
En attendant, je prépare ma valise lecture de l'été.
Bien que je ne sois pas hostile aux nouvelles technologies, je déteste lire sur une liseuse. Ce sont donc des kilos de papiers qui vont encombrer mes bagages. Je choisis toujours une palette assez large. De la lecture légère oui mais pas que. De la lecture sombre mais pas uniquement, il faut savoir laisser passer le soleil entre deux nuages.
Pour cet été j'ai choisi :
Pierre Lemaitre - Rosy et John :
"La bombe a convenablement fonctionné; sur ce plan, il a tout lieu d'être satisfait. Les rescapés tentent déjà de secourir les victimes restées au sol. Jean s'engouffre dans le métro. Lui ne va secourir personne. Il est le poseur de bombes."
Jean Garnier n'a plus rien à perdre dans la vie: sa mère est en prison, sa petite amie a été tuée et il n'a plus de travail. Face à ce jeune paumé, Camille Verhoeven doit agir avec plus de finesse que jamais: Jean est-il une vraie menace pour le pays tout entier, ou juste un looser atteint de la folie des grandeurs?
En exclusivité pour le Livre de Poche, Pierre Lemaitre signe ici une intrigue saisissante où chaque minute qui passe peut coûter des centaines de vie.
Véronique Ovaldé - Le grâce des brigands :
Quand Maria Cristina Väätonen reçoit un appel téléphonique de sa mère, dont elle est sans nouvelles depuis des années, l'ordre qu'elle avait cru installer dans sa vie s'en trouve bouleversé. Celle-ci lui demande instamment de venir chercher pour l'adopter Peeleete, le fils de sa sœur. Nous sommes en juin 1989, Maria Cristina vit avec son amie Joanne à Santa Monica (Los Angeles).
Cela fait vingt ans qu’elle a quitté Lapérouse, et son univers archaïque pour la lumière de la ville et l'esprit libertaire de la Californie des années 70. Elle n'est plus la jeune fille contrainte de résister au silence taciturne d'un père, à la folie d'une mère et à la jalousie d'une sœur. Elle n'est plus non plus l'amante de Rafael Claramunt, un écrivain/mentor qu'elle voit de temps à autre et qui est toujours escorté par un homme au nom d'emprunt, Judy Garland.
Encouragée par le succès de son premier roman, elle est déterminée à placer l'écriture au coeur de son existence, être une écrivaine et une femme libre. Quitte à composer avec la grâce des brigands.
Patrick Modiano - L'herbe des nuits :
« Qu’est-ce que tu dirais si j’avais tué quelqu’un ? »
J’ai cru qu’elle plaisantait ou qu’elle m’avait posé cette question à cause des romans policiers qu’elle avait l’habitude de lire.
C' était d’ailleurs sa seule lecture. Peut-être que dans l’un de ces romans une femme posait la même question à son fiancé.
« Ce que je dirais ? Rien ».
Françoise Hardy - Le désespoir des singes et autres bagatelles :
Dans cette autobiographie déjà culte, avec la grâce qui la caractérise, Françoise Hardy ne cache rien des épreuves qu'elle a su traverser, de ses amours avec Jean-Marie Périer, puis avec son mari, Jacques Dutronc. Au fil des pages, on croise : Serge Gainsbourg, Salvador Dali, Michel Berger, Patrick Modiano, Étienne Daho, John Frankenheimer, France Gall, Michel Houellebecq et bien d'autres encore. Mieux qu'un récit de souvenirs, Le désespoir des singes et autres bagatelles est une traversée des apparences, servie par une écriture d'une justesse remarquable, au plus près des émotions.
Adrian McKinty - Une terre si froide :
1981, Carrickfergus, Irlande du Nord. Le gréviste de la faim Bobby Sands vient de mourir et la région est sous haute tension. C’est dans ce contexte oppressant que le sergent Sean Duffy est appelé d’urgence pour résoudre une étrange enquête : un homme a été retrouvé dans un terrain vague, une main coupée. La victime est un homosexuel notoire. Un mobile suffisant ? Puis une deuxième victime est découverte, présentant les mêmes sévices. Aurait-on affaire au premier serial killer de l’histoire du pays ? Duffy sait toutefois que les apparences sont souvent trompeuses, lui qui incarne un paradoxe en Ulster : il est flic et catholique.
Adrian McKinty réussit le pari de faire vivre la violence de la guerre civile en même temps qu’il nous entraîne au coeur d’une enquête palpitante, maniée avec un humour noir si cher aux Irlandais.
J'espère vous avoir donné des idées de lecture, on se retrouve très vite pour les chroniques du samedi ou pour un texte de ma composition ( je suis peut-être sur une piste ).