Petite chronique du samedi en participation au défi lecture proposé chez Virginie B. Cette semaine je vous présente le livre qui a reçu mon coup de coeur parmi ceux que j'ai eu la chance de lire en avant première en tant que jury du Prix du roman FNAC 2014.
La dévoration de Nicolas d'Estienne d'Orves
Quatrième de couverture:
« Je suis chez moi dans le carnage. Mes livres sont des meurtres. Le mal est ma respiration. »
L’écrivain Nicolas Sevin aime l’opéra, la littérature et le sang. Judith, son éditrice, voudrait qu’il se renouvelle, qu’il se démasque, en un mot qu’il se mette à nu.
En choisissant de se replonger dans l’affaire du Japonais cannibale Morimoto, Nicolas Sevin prend le risque de se confronter à ses peurs et à ses démons : son enfance, sa relation ambiguë avec sa mère, un noir secret gardé par son père, ses parties de chasse sexuelle avec son amie de toujours. Et si les bourreaux qui le hantent étaient plus proches de lui qu’il n’ose le croire ? Au terme de sa descente en enfer, il dresse un constat sans concession : certains savent dompter l’écriture, d’autres se font dévorer par elle.
Auteur du très remarqué Les fidélités successives, Nicolas d’Estienne d’Orves, nous donne, avec La dévoration, son livre le plus personnel et le plus dérangeant.
Mon avis :
Je ne connaissais pas du tout cet auteur qu'on appelle souvent NEO, le quatrième de couverture m'intriguait beaucoup. Après avoir découvert que NEO est journaliste, ancien critique littéraire et actuellement chroniqueur musical au Figaro, auteur d'une vingtaine de livres pour la plupart primés, je me suis dit que je n'avais pas affaire à un débutant en écriture.
Une lecture que je ne suis pas près d'oublier tant j'ai été emportée par cette histoire qui peut paraître bien macabre mais qui ne l'est que sur quelques pages. Je me souviens de ce fait divers épouvantable, Issei Sagawa le cannibale qui, en 1980 avait "goûté" sa copine. Ca faisait la une des journaux.
Réduire La dévoration à cette hstoire serait passer à coté de l'essentiel qui à mon avis se trouve dans la difficulté d'écrire et le poids de la transmission familliale.
Mon ressenti est plutôt une sensualité à la limite de l'érotisme. Une histoire très bien construite menée par une écriture envoutante. Un roman contemporain bien qu'on fasse des bonds dans le passé, parisien 100 %, peut-être à ne pas mettre entre toutes les mains, à vous de voir mais moi, j'en redemande !