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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 17:06

 

...Ou les mémoires du Cocaïne cowboy.

Ca commence à New York au sein des 5 grandes familles du crime organisé. Le petit John Riccobono suit plus volontiers l'enseignement de son papa mafieux que celui de son maître d'école. Les dés sont jetés, il sera bandit comme papa.

Je passe sur l'enfance compliquée, friquée, mélo du bambin, elle n'a rien de surprenant. A 17 ans, pour éviter la prison, il signe un accord avec l'armée et part au Vietnam où il exploite sa violence jusqu'aux confins de l'horreur. Bléssé, rappatrié, on le retrouve dans les boites de nuits de Manhattan où il mène la danse à coup de racket et de flingues. Il n'a qu'une petite vingtaine d'années, roule en Jaguar, on se croirait dans un film de Scorcese.Il devient alors Jon Roberts, c'est un nom plus discret et puis c'est le nom de son héros dans Bonanza. On est juste avant la grande époque décadente du Club 54 mais les nuits de clubbing sont déjà bien déjantées. Le business marche fort pour notre apprenti affranchi jusqu'à ce qu'un regrettable malentendu avec la police ne l'oblige à disparaitre de la région.

Beau gosse, teigneux et plein de ressources, il débarque sous le soleil de Miami. Il ne tarde pas à se lier à tout ce qu'il y a d'illégal en Floride et sur les bons conseils d'un" ami de la famille "saute sur un commerce en plein essor : La cocaïne. Il devient dealer mais attention, pas dans la rue, monsieur a de la classe, il vend aux riches, il vend de plus en plus, exporte, mène grand train et là on attaque l'époque "deux flics à Miami". Traffic intense, putes de luxe, Ferraris, hors-bords et corruption à gogo. Tout y passe. Notre terreur des bacs à poudre est un visionnaire, il voit toujours plus loin, toujours plus haut alors il va voir les vrais méchants, les cubains d'abord puis bien évidement, les colombiens. John devient rapidement un gros importateur du cartel de Medellin. Ses moyens financiers sont aussi collossaux que son audace et son égo. 

Comme toute bonne histoire de méchant, il faut bien que la fin soit morale et le vilain trafficant fini par se faire dénoncer et va purger 3 ans de prison pour traffic de drogue, meurtres, tentatives de meurtres, corruption sans oublier les excès de vitesse. 3 ans c'est le tarif quand on a des amis biens placés et qu'on décide de donner quelques informations.

En résumé voici ce qu'on découvre tout au long des 700 pages des mémoires de Jon Roberts. Ce n'est pas une autobiographie, non on ne peut pas être le "Cocaïne cowboy" et écrivain ! Le livre est la transcription de trois années d'entretiens entre le journaliste Evan Wright et un super mafioso. Jon Roberts est à mon goût totalement mégalo et ne souhaite pas quitter ce monde sans avoir vanté ses exploits, laissé une trace de son passage et balancer quelques noms célèbres.Vous voulez savoir qui ? Ouvrez le bouquin, vous ne serez pas déçu !

Lors de ma lecture, j'ai rarement trouvé le temps long mais j'ai souvent détesté ce frimeur qui "se la pète grâve". Le bonhomme est loin de chercher une quelconque rédemption, il n'est pas quelqu'un de bien et le revendique haut et fort... Pas mal d'anecdotes me parraissent invraissemblables mais pour s'octroyer l'étoffe des héros, Jon Roberts n'hésite pas à s'attribuer les exploits d'un autre, surtout quand ce dernier s'est fait descendre. Personne ne viendra vérifier !

Ce livre c'est aussi une fresque américaine des années 70 et 80 avec le fantôme du Vietnam et la fin de règne des "vieux moustachus" italiens au profit des jeunes loups ultra violents qui pietinnent tous les codes. On y parle CIA, Nicaragua, Hollywood et Washington.

Américan desperado, édité en France chez 13E note Editions est paru aux Etats Unis deux mois avant la mort de Jon Roberts. Il aura eu tout de même le temps de profiter un peu de sa nouvelle gloire, légale cette fois-ci, avant de rejoindre son papa et ses collaborateurs sans doute en enfer puisque papa Riccobono avait coutume de dire à son fiston :

"Si tu dois choisir entre le bien et le mal, choisis le mal, c'est toujours le mal qui gagne."

 

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1 janvier 2014 3 01 /01 /janvier /2014 13:29

 

Nous sommes mercredi et voici donc, comme chaque semaine, ma contribution au groupe des Premières fois.

Vous vous souvenez qu'avec MHF, Papiluc, lilith, joufflette, Emma, Sandrine Justine et ceux qui passent, nous vous dévoilons chaque semaine une première fois. Venez participer vous aussi ! 

Vous pouvez participer sur vos blogs ou dans les commentaires.

Nous en appelons à votre imagination pour nous proposer des sujets de "premières fois". A votre bon coeur m'ssieurs dames !

 

Cette semaine c'est un peu particulier car nous sommes le premier jour de la nouvelle année.

Nous avons déjà évoqué des souvenirs de réveillon et quant à raconter nos 1er janvier... Ils sont souvent un peu brumeux et totalement dénués d'intérêt.

Je profite donc de ce mercredi spécial pour vous présenter à tous mes meilleurs voeux pour la nouvelle année. Que 2014 vous apporte ce que 2013 a oublié. Que cette année panse vos bobos et exalte vos plaisirs.

Pour ma part j'aimerais que nos premières fois puissent retrouver un élan, j'aimerais continuer à vous divertir avec mes petits mots, j'aimerais que votre esprit critique vienne m'apporter conseil.

Pour le reste, je ne suis pas très exigeante, je veux juste que la vie continue comme ça.

 

happy-new-year.jpg

 

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31 décembre 2013 2 31 /12 /décembre /2013 12:31

 

Je suis allée piocher chez Marie-Hélène l'idée de faire une retrospective de l'année qui vient de s'écouler car à l'aube du nouvel an, j'ai le sentiment d'avoir passé une excellente année. Alors qu'autour de moi nombreux ont été les râleurs, les déçus et les insatisfaits chroniques, j'ai traversé 2013 avec légèreté, joie et surprise.

L'année a commencé sous les meilleurs auspices sous le beau soleil d'hiver de Saint-Malo, entourée de bons amis et de paysages merveilleux.

Cette année m'a offert l'occasion de m'éloigner de quelques encombrants et de m'approcher de quelques belles rencontres avec qui je partage rire, légèreté et complicité. Cette année, j'ai appliqué la devise de Voltaire : J'ai décidé d'être heureux car c'est bon pour la santé !

L'écriture est toujours présente dans ma vie et le mois de juin m'a apporté une joie immense lorsqu'on m'a demandé l'autorisation de publier une petite nouvelle que je venais d'écrire. J'ai eu mon quart d'heure de célébrité ! Je vois une soirée par mois mes complices de plume à l'atelier de Nadine et MHF et moi essayons d'entretenir les braises de nos Premières fois sur nos blogs.

Malgré un été en demi-teinte où je me suis ennuyée chez Papa, je me suis rattrappé  en allant partager du plaisir chez les amis dans la Sarthe et le Loiret.

L'apothéose de cet fin d'été a été mon anniversaire. Fête organisée par mes fidèles pilliers Marion et Nathalie qui, après avoir bataillé comme des diablesses m'ont arraché l'accord pour réaliser le plus bel anniversaire qu'il m'ait été donné de vivre. Une soirée innoubliable, intime et chaleureuse.

Le brevet de mon fils et son entrée au lycée m'ont doucement fait admettre que mon bébé avait grandi. Oh oui il a grandi, 12 centimêtres dans l'année, il me dépasse et me parle avec une grosse voix qui me fait sourire. 

Ah je vous entends d'ici : "mais elle ne va pas nous parler bouquins ???" Je n'ai pas compté combien de livres j'avais lu cette année, je n'en ai aucune idée puisque ça oscille entre nombreux et beaucoup. 2013 semble avoir été un bon cru avec une mention toute particulière pour Paul Colize et Ken Bruen avec qui j'ai passé quelques nuits mémorables.

Quelques expositions histoire de vibrer devant des belles choses : Roy Lichteinstein, Mambo, Keith Haring.

Pas de cinéma, je préfère les blablas.

Plein de week-end orléanais où maintenant j'ai deux points de chute selon si je veux être sage ou pas ...

Enfin la réalistaion d'un vieux rêve : Découvrir l'Irlande du Nord. Un tourisme qui ne plait pas à tout le monde. A Belfast et Derry, pas de soleil, pas de douceur, pas de ciel bleu, pas de plages enchanteresses. La-bas, c'est la rudesse du climat, la brutalité de l'Histoire, des conflits armés, la pluie fine qui fouette le visage, le vent qui bouscule. Une incommensurable émotion qui m'a bouleversée. Ce séjour à Belfast c'est aussi la musique des pubs, la noirceur de la douce Guinness, la chaleur des rires des copains, les fous rires inattendus, la joie d'être ensemble. Belfast c'est encore les patates à tous les repas, mon baptême au Black Bush par un ami irlandais dans un pub républicain. C'est un accident stupide qui ont couté la vie à deux pintes de bière et à mon genou droit mais qu'importe !

2013 c'est aussi l'adieu à Matata et la santé précaire de Papa. Pour eux je me dois de vivre heureuse et de profiter de chaque instant en cherchant la joie en toute chose.

 

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Il y a des années que je ne m'étais pas sentie aussi en paix et croyez-moi j'ai bien l'intention de continuer sur cette voie.

 

Je vous emmène ?

 

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 18:31

 

Elle avait les mains les plus affreuses que j’aie vues. Elle les cachait parfois dans ses poches ou dans son dos.Les extrémités de ses bras n’étaient plus que des cochets noueux. A l’époque la polyarthrite rhumatoïde, on appelait ça des rhumatismes déformants. Ses poignets avaient perdu toute mobilité, ils étaient devenus raides et paralysés. Chaque doigt était tordu, chaque jointure ressemblait à un gros nœud. Ces mains ne m’effrayaient pas bien que je les comparais à celles de la sorcière de Blanche Neige. Ses pieds étaient dans le même état ce qui donnait à sa marche un équilibre précaire. Ses doigts, ses orteils se tordaient depuis des années comme les racines d’un arbre. Etait-ce la conséquence de sa vie sur ce continent qui ne l’avait pas vu naître ? Son corps criait qu’il avait été arraché à la terre froide de son île. Elle était comme un arbre déraciné. Femme menue au caractère dur, corsé.

Elle montrait rarement des signes de souffrances de ces hideuses et douloureuses déformations mais il suffisait de la regarder prendre un objet ou marcher dans le couloir pour voir à quel point elle était handicapée. Tel un arbuste sec, toutes ses branches étaient tordues, bloquées dans un ultime geste de rétractation.

Je ne l’ai jamais vue pleurer, je l’entends encore siffloter La chanson de Lara de Maurice Jarre. Elle m’a appris à faire des mots croisés, à jouer aux petits chevaux. Je la revois penchée au dessus de son lit, concentrée sur ses réussites. J’adorais la regarder retourner ses cartes, ordonner ses colonnes. Puis est venu le temps où ses mains de plus en plus tordues ne lui ont plus permis de jouer ni d’écrire.

Jusqu’à la fin de sa vie, elle s’est tenue droite, la tête haute et le regard fier. Elle aura été le petit arbre le plus solide de la forêt.

 

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Caspar David Friedrich - Abbaye dans la forêt

 


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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 17:19

 

Nous sommes mercredi et voici donc, comme chaque semaine, ma contribution au groupe des Premières fois.

Vous vous souvenez qu'avec MHF, Papiluc, lilith, joufflette, Emma, Sandrine Justine et ceux qui passent, nous vous dévoilons chaque semaine une première fois. Venez participer vous aussi ! 

Vous pouvez participer sur vos blogs ou dans les commentaires.

Nous en appelons à votre imagination pour nous proposer des sujets de "premières fois". A votre bon coeur m'ssieurs dames !

Cette semaine nous vous proposons la première fois où nous avons eu très froid.

 

Hiver 1985. Vous vous souvenez comme il a fait froid au mois de janvier ?

J'étais en formation professionelle du coté de Fontainebleau la semaine où il a fait le plus froid. Nous étions coincés dans un hôtel plutôt confortable au charme désuet. Nous passions les soirées au salon devant la grande cheminée.J'ai le souvenir d'une soirée blagues qui n'en finissait pas. On s'occupait comme on pouvait... Personne n'avait eu l'audace de sortir tant le temps était mauvais. Dehors c'était une alternance de verglas, de vent et de neige. La Seine, de l'autre coté de la route, charriait des plaques de glaces comme jamais je n'en avais vues en Région parisienne.

C'est amusant, je me souviens que j'écoutais Francis Cabrel sur mon Walkman. En revanche je ne me souviens absolument pas sur quoi portait ce séminaire. Curieux comme la mémoire est sélective...

En fin de semaine, quand je suis rentrée chez moi, j'aurais aimé avoir un appareil photo pour figer la première image que j'ai eu du hall d'entrée de mon immeuble. A coté de la porte vitrée, il y avait un radiateur. Comme il ne fonctionnait jamais, ses canalisations avait explosé sous le gel transformant ainsi le radiateur en masse dégoulinante de glace. Vision d'une horrible beauté glaciale.

Il faisait -15°.

 

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Une chaleureuse pensée pour Marie Hélène qui est actuellement à Québec. Brrrr

 

 


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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 07:15

 

Nous sommes mercredi et voici donc, comme chaque semaine, ma contribution au groupe des Premières fois.

Vous vous souvenez qu'avec MHF, Papiluc, lilith, joufflette, Emma, Sandrine Justine et ceux qui passent, nous vous dévoilons chaque semaine une première fois. Venez participer vous aussi ! 

Vous pouvez participer sur vos blogs ou dans les commentaires.

Nous en appelons à votre imagination pour nous proposer des sujets de "premières fois". A votre bon coeur m'ssieurs dames !

Cette semaine MHF nous propose de raconter le premier souvenir de l'anniversaire d'un parent.

 

Ingrats, les enfants sont des ingrats. Vous souvenez-vous d'un autre anniversaire que le vôtre quand vous étiez enfant ? 

Je dois reconnaitre que je ne me souviens même pas qu'on fêtait l'anniversaire de mon frêre, c'est dire ! Peut-etre que nous ne faisions rien de particulier car à bien y réfléchir, je me rappelle à peine de mes anniversaires. Je me souviens du fabuleux gateau à la noix de coco que confectionnait ma mère, je revois la boite où on rangeait les bougies mais il m'est presque impossible d'associer les deux éléments sur une même table.

Bien sûr j'ai souvenir de quelques évènements familiaux marquants comme les 20 ans de mon frère, les 60 ans puis les 80 ans de mon papa. Aucun souvenir de l'anniversaire de ma mère pourtant elle en avait un, comme tout le monde !

La seule annecdote qu'elle m'ait raconté au sujet d'un cadeau est assez cocasse et pourtant fréquente quand on prends le risque de mettre un enfant dans la confidence. Impossible de vous dire s'il s'agissait de son anniversaire, de noël ou de la fête des mères. Quelques jours avant l'évènement, du haut de mes trois pommes, je lui ai annoncé tout de go que Papa lui avait acheté un joli parapluie, qu'il l'avait caché au dessus de l'armoire et qu'il m'avait dit de ne rien dire.

 

Peut-être est-ce dès cet instant que je décidai de ne plus jamais révéler un secret ...

 

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13 novembre 2013 3 13 /11 /novembre /2013 17:34

 

Nous sommes mercredi et voici donc, comme chaque semaine, ma contribution au groupe des Premières fois.

Vous vous souvenez qu'avec MHF, Papiluc, lilith, joufflette, Emma, Sandrine Justine et ceux qui passent, nous vous dévoilons chaque semaine une première fois. Venez participer vous aussi ! 

Vous pouvez participer sur vos blogs ou dans les commentaires.

Nous en appelons à votre imagination pour nous proposer des sujets de "premières fois". A votre bon coeur m'ssieurs dames !

Cette semaine c'est Justine (hé oui elle déborde d'idées en ce moment) qui propose que nous racontions notre premier trésor.

 

J'ai cherché longtemps, fouillé dans les coins les plus reculés de ma mémoire. Je n'ai pas trouvé trace d'un seul trésor que j'aurais pu découvrir ou amonceler. J'étais bien partie pour vous faire faux bond encore cette semaine faute de souvenrs relatifs au sujet.

Je suis allée chercher trop loin dans mes souvenirs car en levant le nez, j'ai aperçu mes deux boites à trésors. Je cherchais désespérément un trésor d'enfance et je me trouve face à deux trésors de femme. 

Non, je ne compte pas ma bibliothèque, ce trésor là, chacun le connait. Revenons donc à ma découverte.

Au dessus de mon armoire, j'entasse des boites de rangements. Il parrait que ce n'est pas très "Feng shui" mais que voulez-vous, je manque de place.

Alors que je ne cherchais plus de trésors à vous raconter, une boite grise puis une boite bleue ont allumés la petite ampoule de mon inspiration.

La boite grise est pleine des souvenirs d'une autre vie. Elle contient des photos de mes amitiés adolescentes, de gens qui ont, pour la plupart, totalement disparus de ma vie aujourd'hui. Un briquet en argent que mon frère m'a offert pour mon dix-huitième anniversaire, des petits mots griffonés sur les pages déchirées d'un carnet à spirale et, le plus improbable, les agendas des cinqs dernières années de ma vie professionnelle. Ne me demandez pas pourquoi j'ai gardé ces agendas d'une vie que j'ai éffacé, je n'en ai pas la moindre idée.

La boite bleue est la boite contenant mon trésor le plus précieux. Lorsque j'en soulève le couvercle, une incommensurable bouffée d'amour s'empare de tout mon être.

Jamais je ne pourrais me séparer du premier pyjama qu'a porté mon bébé le jour de sa naissance.Il est rouge avec des hérissons brodés. Il y a aussi le premier qui a été à sa taille, un minuscule pyjama bleu pale taille naissance. Jamais non plus je ne me séparerais de ses premiers petits chaussons. La boite bleue abrite également sa première tétine, son premier bavoir et quelques minuscules vêtements que j'adorais le voir porter. Dans la boite bleue, il y a aussi une petite boite jaune qui contient sa toute première paire de chaussures.

En rédigeant ce billet, je réalise que cette boite bleue est mon talon d'Achile et qu'il suffirait que ce trésor disparaisse pour qu'une partie de mon coeur se fane.

 

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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 10:31

 

 

Dans le cadre des matchs de la rentrée littéraire organisés par PriceMinister - Rakute, j'ai choisi de lire et de chroniquer le dernier roman de la musicienne et écrivain Nancy Huston.

 

Curieuse construction narrative que celle employée par Nancy Huston pour son dernier livre « Danse noire » publié chez Actes Sud.

Un roman écrit en joual (l'argot familier québécois), en anglais et en français selon le personnage que l'on suit et l'époque à laquelle l'histoire se déroule.

Le fil rouge de cette histoire c’est le destin atypique de Milo raconté sous forme de plans cinématographiques par son compagnon producteur. Ce sera leur dernière collaboration, Milo se meurt sur un lit d’hôpital à New York.

Le livre est construit autour de trois personnages, trois langues, trois époques, trois destins ayant pour dénominateur commun l’exil, l’abandon et la transmission.

 

1917. Neil Kerrigan, jeune irlandais issue de la bourgeoisie dublinoise. Son père le destine à la magistrature, lui rêve de poésie et de révolution. Sur le conseil du poète Yeats et suite à une rébellion contre son éducation, il quitte l’Irlande pour le Québec. Il épousera une francophone, perdra sa langue, sa culture et ses rêves.

 

1952. Awinata Johnson, jeune indienne de la tribu Crie a quitté la réserve où elle et sa famille survivent pauvrement C’est elle qui nourrit les siens en vendant son corps sur les trottoirs de Montréal. Sa misérable existence est rythmée par la cruauté des hommes et par les rêves grâce auxquels elle échappe à son quotidien sordide. Elle rencontre Declan Noirlac, fils de Neil. Vendeur à la petite semaine, il est aussi paumé qu’Awinata. Elle est la mère de Milo qu’elle abandonne dès sa naissance.

 

Aujourd’hui. Milo Noirlac est mourant. Soutenu par son compagnon Paul Schwarz, il se remémore son parcours. Les familles d’accueil, l’humiliation d’être le petit déchet humain d’une trainée indienne, les violentes corrections infligées. La rencontre salvatrice avec son grand père irlandais qui lui lèguera sa culture, ses rêves et son savoir, ses seules richesses. L’adoption d’Eugénio nouveau-né arraché à une mort certaine dans un caniveau brésilien.

 

Un livre où la musique est omniprésente. Milo ce prénom donné par son père fan du grand Miles Davis et surtout, le rythme de la Capoeira. Cet art provenant des esclaves qui dissimulaient cette lutte derrière une danse pour tromper les maitres, Milo en a fait sa philosophie. Danser pour lutter.

Les têtes de chapitres portent toutes des termes de la Capoeira : Ginga, Ladainha, Bicho Falso ...

 

J’ai abordé cette lecture avec un peu d’appréhension. Les notes de bas de pages qui traduisent des pans entiers d’anglais et d’argot québécois m’ont un peu rebuté. Mais très vite, je me suis laissée porter par ces trois destins hors normes et j’ai succombé aux rythmes envoutants de l’atabaque. Ta, ta-da Da, ta, ta-da Da

Une narration originale, un sujet universel où l’Histoire se mêle à l’histoire. Danse noire est un agréable voyage multiculturel et intemporel.

 

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Née à Calgary (Canada), Nancy Huston, qui vit à Paris, a notamment publié Cantique des plaines (1993), Instruments des ténèbres (1996, prix Goncourt des lycéens et prix du Livre Inter), L'Empreinte de l'ange (1998, grand prix des lectrices de ELLE), Professeurs de désespoir (2004), Lignes de faille (2006, prix Fémina et prix France Télévisions), Infrarouge (2010) et Reflets dans un oeil d'homme (2012)

 

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6 novembre 2013 3 06 /11 /novembre /2013 16:25

 

Nous sommes mercredi et voici donc, comme chaque semaine, ma contribution au groupe des Premières fois.

Vous vous souvenez qu'avec MHF, Papiluc, lilith, joufflette, Emma, Sandrine Justine et ceux qui passent, nous vous dévoilons chaque semaine une première fois. Venez participer vous aussi ! 

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Nous en appelons à votre imagination pour nous proposer des sujets de "premières fois". A votre bon coeur m'ssieurs dames !

Cette semaine c'est Justine qui propose que nous racontions notre premier véhicule à roues.Ne cherchez pas d'où lui vient cette idée, elle ne le sait pas elle-même.

 

Quelle incroyable machine que la mémoire ! Je me souviens de la poussette dans laquelle ma mère me promenais mais je n'ai que d'évanescents souvenirs d'un tricycle rouge. Non mon premier vrai véhicule a été mon vélo.

Je devais avoir cinq ou six ans quand le père Noël m'a apporté un superbe vélo blanc avec une selle bleu et blanc. Papa avait refusé que je roule avec des stabilisateurs, il avait décidé que je passerais directement du tricyle au vélo de grand. Heureusement papa était patient car je voulais tout le temps sortir avec mon vélo mais mon équilibre était encore précaire. Quelques mois après avoir reçu mon vélo, nous sommes partis à la campagne chez une tante de papa. Des petites routes idéales pour mon apprentissage se présentaient à nous.

J'étais bien installée sur ma monture, papa derrière moi poussait et rétablissait mes embardées. Au vu de mon assiduité, nous avons accéléré, papa courrait quand soudain, j'ai freiné de toutes mes forces. C'est alors que j'ai vu papa voler. Il est passé au dessus de ma tête comme dans un film au ralenti puis il s'est enroulé sur lui-même et a effectué un roulé-boulé sur la route quand il a atterri. Heureusement papa était judoka, les chutes, il connaissait.

Je n'ai jamais pu oublié cet instant.Je revois encore avec force détails la petite route, le ciel bleu, les maisons blanches et papa qui se relève après la chute que j'ai provoqué. Il n'est pas bléssé, juste un peu écorché aux doigts. Moi je suis tétanisée.

Je n'ai jamais su pourquoi j'ai freiné.

 

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23 octobre 2013 3 23 /10 /octobre /2013 20:53

 

Nous sommes mercredi et voici donc, comme chaque semaine, ma contribution au groupe des Premières fois.

Vous vous souvenez qu'avec MHF, Papiluc, lilith, joufflette, Emma, Sandrine Justine et ceux qui passent, nous vous dévoilons chaque semaine une première fois. Venez participer vous aussi ! 

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Nous en appelons à votre imagination pour nous proposer des sujets de "premières fois". A votre bon coeur m'ssieurs dames !

Cette semaine nous avons eu envie de raconter notre première visite d'une capitale européenne.

 

Des capitales européennes, je n'en ai pas visité beaucoup.

Je suis allée en Allemagne mais jamais à Berlin, je connais différentes régions d'Italie mais je ne suis jamais allée à Rome.De Londres et de Madrid, je ne connais que les aéroports.

Je suis allée souvent à Berne mais la Suisse n'est pas européenne. Je ne suis jamais montée plus au nord que Bruxelles que j'ai découverte il y a quelques années alors voyons voir...

La première capitale européenne que j'ai visité, c'est tout simplement Paris.

C'est drôle quand même qu'il faille que j'écrive ce billet pour comptabiliser mes voyages hors capitale et cette particularité s'étend au delà des frontières de l'Europe !

 

1985, je découvre la côte ouest de l'Irlande.

2013, je vais bientôt découvrir Dublin et par la même occasion réaliser un voeu qui m'est cher, visiter Belfast.

 

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En cette fin d'année ce sera deux capitales européennes d'un coup. Mieux vaut tard que jamais !

 

 

 

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